Le parcours d’une femme libre nourrie au sionisme

L’histoire de cette combattante peut nous rappeler celle d’une
autre femme, que l’islam considère être l’une des meilleures que l’humanité ait
connues. Je parle de la femme de Pharaon, le tyran au sommet de son arrogance,
une femme que tout prédestinait à être complice, à jouer un rôle actif au côté
du tyran ; maissa nature humaine, pure et innée,lui donna le
courage de résister, de faire face au tyran et de refuser l’injustice, tout en
adhérant à la foi sincère des opprimés.

vendredi 11 juin 2010

Tali Fahima, née en
Palestine occupée en 1976 dans une famille juive d’origine algérienne, est la
jeune femme de nationalité israélienne, dont le service de sécurité Shin Beth
affirma qu’elle planifiait de devenir « la première terroriste
juive », en voulant agir contre son propre « peuple ». C’est la
jeune femme qui, d’une partisane du parti Likoud, a « basculé » en
2003 pour développer des relations et prendre position en faveur de la
résistance et du peuple palestiniens, ce qui a fini par lui coûter deux ans
d’emprisonnement de 2005 à 2007. Et c’est enfin la jeune femme qui, selon un site pro-israélien, « vient de franchir un nouveau pas » (sans doute un
pas dans l’horreur pour ce site, ndlr) ce lundi 7 juin, en embrassant la foi des opprimés et des résistants de la Palestine, la foi de la femme de Pharaon,
la foi de leurs illustres ancêtres autour des apôtres du Christ et des
compagnons du Prophète.

Pourtant, Tali Fahima était prédestinée à devenir une femme
israélienne nourrie au sionisme, sans aucune considération pour les Arabes de
la Palestine, rien que de la haine et du mépris.

Dans une interview qu’elle a accordée au site des Palestiniens de 1948 (www.pls48.net) en janvier 2010, elle revient
sur son parcours, l’éducation qu’elle a reçue et comment elle a fini par
découvrir la vérité.

Après des études
scolaires, un service militaire dans l’armée israélienne et un passage aux
Etats-Unis, elle est rentrée travailler comme secrétaire de direction dans un
cabinet d’avocats à Tel-Aviv : « Je vivais comme toute jeune femme
juive à la recherche d’argent », mais « malgré l’aisance dont
je jouissais, je ressentais un vide intérieur ».

L’éducation sioniste

A propos de l’éducation qu’elle a reçue en Israël, elle
dit : « Depuis mon enfance, le sionisme œuvrait à nous inculquer la haine contre les
Arabes et les Palestiniens. Ils nous apprenaient à avoir peur des
Arabes... Ils nous expliquaient que les Arabes étaient des ennemis et que cette terre
appartenait aux juifs, et ils nous présentaient des cartes et des
documents montrant que cette terre était aux juifs de la mer au fleuve [du
Jourdain]. Le sionisme
instrumentalisait la religion pour atteindre ses objectifs en
considérant que les juifs sont le « peuple élu » et que par
conséquent, les autres ne
méritaient pas une place d’égale dignité ». Elle se rappelle
du mépris qu’elle avait pour les ouvriers arabes, et que « l’influence
de l’éducation sioniste faisait que rien que la vue des panneaux en langue
arabe dans les rues me dérangeait ».

Le basculement et la prison

Le changement fut enclenché au début des années 2000 avec la
deuxième Intifada et la peur qu’elle provoqua. Elle voulait comprendre et
commença à se poser des questions sur ces événements. Une opération kamikaze
lui fit se demander : « Qui a fait cette opération et
pourquoi ? Y a-t-il a un but qui mérite que l’on se sacrifie pour lui
 ? Quelles sont les véritables motivations ? »

Tali n’a pas trouvé de réponses à ses questions dans les médias
israéliens, mais ce fut Internet qui lui ouvrit les yeux sur les mensonges
sionistes, et qui lui montra les premières vérités, des vérités qui la
secouèrent et qui l’incitèrent à rencontrer ces Palestiniens qu’elle avait
appris à détester. Un chemin qui la conduisit à la rencontre avec un chef du
mouvement de résistance des Brigades des Martyrs d’al-Aqsa, et la visite du
camp meurtri de Jenine. Toutes les thèses sionistes s’écroulèrent, et tout
devint plus clair : « Ce ne sont pas des terroristes, ce sont
des résistants et des combattants qui ne veulent que leur liberté ».

Tali resta à Jenine et y travailla sur un projet pour les
enfants palestiniens ; tout en se déclarant publiquement opposée à la
politique des assassinats ciblés menée par l’Etat d’Israël, et en se proposant
de servir de bouclier humain. Depuis lors, elle fut l’objet d’harcèlement
sécuritaire et médiatique. Elle fut arrêtée une première fois en 2004, puis
en 2005 où elle fut condamnée à trois ans de prison pour avoir fourni des
informations à l’ennemi, et pour avoir été dans les territoires
« contrôlés » par l’Autorité palestinienne entre autres charges. Elle
fut libérée en 2007 pour bonne conduite.

Comment elle voit l’avenir

Tali affirme : « Le sionisme est une institution
qui représente un danger pour la sécurité locale et internationale. Je pense que
le projet sioniste est en déclin et en fort repli, et que les sionistes le
savent. Le projet sioniste ne va pas durer longtemps, et il y a un
disfonctionnement qui apparaît dans la société israélienne aux niveaux
religieux, social et moral. J’ai la conviction que toute colonisation se dirige
vers sa fin ».

« Mais il semble que la région va assister à une dangereuse escalade avant la
disparition du projet sioniste, et ce qui se passe à Jérusalem Est et à
la mosquée al-Aqsa en est un signe manifeste », ajoute-elle.

Et à propos de la gauche israélienne, elle déclare :
« Je ne comprends pas le combat de la gauche israélienne, et je
crois fermement que cette
gauche est l’un des bras du projet sioniste. Elle est assurément au
service de la colonisation israélienne, sciemment ou inconsciemment ».

Sa rencontre avec le mouvement islamique en Palestine de 48 et le
cheikh Raed Salah

« Note vision à propos des Arabes fut noircie, c’est ce que
le sionisme voulait nous inculquer, mais notre vision du mouvement islamique et
du Cheikh Raed Salah (le chef de la branche du nord de ce mouvement, ndlr) était
encore plus noire » dit-elle.

Mais en écoutant le Cheikh lors de son arrestation en 2003, Tali
s’était rendue compte de la chape sécuritaire injuste que l’Etat d’Israël lui
imposait, et elle voulut en savoir plus sur lui ainsi que son mouvement.

Elle se renseigna sur le mouvement, assista à des conférences et
finit par rencontrer le Cheikh Salah. Elle fut impressionnée par son
rayonnement, sa modestie. Pour elle, c’est lui qui « représente
désormais la véritable pensée, pure, claire et sincère dans une époque où le
projet nationaliste a échoué » et c’est ce qui fait qu’« il
court un danger de la part du pouvoir sioniste qui le poursuit pour ce qu’il
représente, et pour ses efforts visant à dévoiler la vérité des plans sionistes ».

Le pas de plus

Ce fut donc ce lundi 7 juin que Tali Fahima a franchi le pas en
déclarant la profession de foi musulmane dans une mosquée à Umm al-Fahm, au nord
de la Palestine dans la région de Haïfa, là ou se trouve le siège de la branche
Nord du mouvement islamique. Les journaux israéliens et leurs relais à
l’étranger ont largement diffusé la nouvelle, mettant l’accent sur ses liens
avec les « terroristes » !

Le yediot Aharonot rapporte que Tali Fahima ne souhaitait pas faire de commentaire car elle refusait toute
interview à des « médias sionistes ».

Le cheikh Yusuf Albaz présent à la conversion déclara :
« J’aime beaucoup son état d’esprit. J’apprécie toute personne qui préfère la résistance à la
capitulation, et Tali Fahima est un exemple de résistance ».

Le 10 juin 2010

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